Une baignade matinale | Ava

Une journée ensoleillée et chaude signifie automatiquement pour moi que les filles se dépêcheront d'enfiler leur maillot de bain pour filer à la plage ce qui me permet d'en draguer quelques unes et de me rincer l'œil. Je me levai donc tranquillement de mon lit, n'étant nullement pressé (chose que j'aime bien du camp d'ailleurs). Je pris une douche, me brossai les dents et mis mon maillot de bain bleu qui en fait n'est qu'une paire de shorts que je mets sans t-shirt. Je mets un peu d'écran solaire question de ne pas revenir aussi rouge qu'un homard, j’aime bien mon bronzage basané. Je laissai un mot à Mila qui dormait toujours. J’ai toujours ignoré comment elle faisait pour se lever si tard. Pourtant notre père nous a si souvent répété que le monde appartenait à ceux qui se lèvent tôt. M’enfin. Je commence a descendre vers la plage, saluant au passage quelques connaissance et quelques amis qui me propose d’allé avec eux mais je refuse. En fait, je crois que j’aie un but bien précis. Je continue ma marche m’approchant de plus en plus de la petite brise matinale venant de la mer. Puis enfin je vis ce que je voulais. Elle se tenait là Je me mets à jogger pour ensuite m’élancer dans un sprint de fou l’attrapai et continuai ma course dans la er, l’entraînant avec moi.

Prend ta respiration !

Criai-je

Je plongeai dans l’eau tête première l’emportant dans mon élan. Je nageai sous l’eau pendant un mètre ou deux et remontai, question de ne pas la faire mourir pour cause d’eau dans les poumons. Je me permis de la lâcher, avant qu’elle ne se décide à se débattre et ne me roue de coups. Elle avait l’air encore sous la surprise, choquée et frustrée contre moi. Exactement l’effet recherché.

Tu es bien tôt sur la plage, jeune fille.

Lui dis-je en m’approchant d’elle a une distance très peu raisonnable.

*BAM* "Hummmpf" Le calme du chalet Montgomery et Cartright fût troublé par ma chute imprévue. Je rêvais beaucoup ces temps-ci, et ma nuit avait apparemment été mouvementée. J'étais par terre, en sueur, les cheveux en bataille, à 8h du matin. Le glamour même. Je me levais précautionneusement, ma glissade n'ayant pas été aussi bien amortie que ce que laissait penser Hannah, se roulant par terre en se tenant les côtes à côté de moi. Elle avait apparemment était réveillée ma chute, et ne paraissait pas vraiment se soucier de mon bien-être à l'heure actuelle. Voyant les larmes de joies perler dans ses yeux, je ne pu m'empêcher d'éclater de rire à mon tour. "Tu... Avais une... Une de ces têtes !" "Mer... Ah... Merci !" Après quelques derniers sursauts d'hilarité, je me dirigeais vers la salle de bain pour me préparer : il était trop tard pour que je me rendorme. Je me maquillais et me coiffais d'un coup de baguette - être sorcière présentais encore plus d'avantages que ce que l'on pourrait croire- avant d'enfiler mon maillot. Satisfaite de l'image que reflétais le miroir, je sortis de la salle de bain. "Bon, on va...". Je m'interrompais en voyant Hannah dormir sur mon lit. Cette fille ne pouvait pas survivre sans ses 10 heures de sommeil par jour, mais croyez moi celles où elle était active était largement rentabilisés. Je finissais pour moi-même, chuchotant "... A la plage." Je sortais du bungalow, laissant mes pensées vagabonder, particulièrement sur un certain jeune homme. Je sursautais au contact du sable sur la plante de mes pieds. Perdue dans mes pensées, je ne m'étais pas rendue compte que j'étais enfin arrivé à destination. Je me mis à marcher lentement, repartant dans des réflexions plus perturbantes les unes que les autres, les pieds au bord de l'eau... Et soudain, au détour de mes rêveries, un cri retentit. "Prend ta respiration !" Je me retournait promptement, avec d'être violemment heurté par un objet non identifié et d'être entrainé sous l'eau. J'avais heureusement pris une goulée d'air avec d'être précipité dans l'océan turquoise que je n'avais fait que contempler jusqu'à présent. Je fus remonté par des bras puissants qui me lâchèrent bien trop tôt à mon gout. J'en profitais cependant pour me retourner. "Andrëi." Je tentais de mettre le plus possible de mépris dans ma voix, mais j'étais trop troublée à la vue de son torse pour réellement y parvenir. De plus, j'étais désormais trempée et essoufflée, ce qui n'aidait pas vraiment mon sex-appeal. Il se rapprocha de moi bien plus que ne le voulais les règles de bienséance mais bien moins que ne le voulais mon corps désormais en feu. "Tu es bien tôt sur la plage, jeune fille." Je lui caressais doucement la joue, rapprochant encore mon visage du sien, plongeant mes yeux dans le chocolat en fusion de son regard. "C'est vrai... Je pensais à toi. Tu m'obsèdes, tu comprends ? Tu hantes mes nuits, je suis même incapable de dormir sans ta présence à mes cotés. J'ai besoin de toi, je te jures, je ne vis plus..." Je me collais à lui de façon plus qu'indécente, ma respiration maintenant saccadée. Je le laissais mijoter un instant, attendant qu'il assimile tout ma déclaration. Avant de m'écarter subitement, éclatant de rire. "Qu'est ce que tu en penses... Chéri ?" Ma voix était malicieuse tandis que j'appuyais sans aucune subtilité sur le dernier mot. Je reculais peu à peu dans l'eau, m'y enfonçant un peu plus à chaque pas. Et je plongeais, joueuse, espérant secrètement qu'il prenne vraiment ma tirade pour une blague -alors qu'elle n'était pas si loin de la vérité-.

je profitai pleinement du moment de sa "déclaration". Même si elle éclata de rire peu de temps après, je savais qu'il y avait un fond, probablement très épais, de vérité. Elle plongea dans l'eau et je lui laissai quelques secondes d'avance avant de la suivre. Je la rattrapai plutôt facilement, étant bon nageur. Je placai ma main autour de sa taille et la fit remonté a la surface avec moi mais ne la lachai pas.

Apparemment, ton mascara n'est pas hydrofuge

Je relachai légèrement mon emprise pour allé essuyer les taches comme l'on essuie une larme. J'étais maintenant tellement proche d'elle que je pouvais facilement sentir sa douce respiration sur mon torse. Malgré que je sois dans l'eau, je sentit une chaleur irradiante m'envahir mais je ne laissai rien paraître. Je déplacai ma main dans le dos d'Ava, caressant doucement sa peau humide. J'approchai doucement mes lèvre de son visage mais m'arrêtai avant de lui toucher.

Qu'est-ce que tu fais debout si tôt ?

[HJ : désoler c,est pas fantastique comme post ¬¬]

Il me rattrapa avec une rapidité étonnante étant donné que je nageais au minimum 2 heures par jour lorsque j'étais ici. Encore quelque chose qui m'énervait chez lui : sa manie de toujours tout faire parfaitement. Horripilant. Je lui aurait presque craché dessus, là, maintenant, alors que sa main était sur ma taille et que nous remontions ensemble.

"Apparemment, ton mascara n'est pas hydrofuge"

Il passa sa main sous mes yeux, enlevant probablement des traces de noir. Je clignais des yeux très rapidement dans un réflexe un peu étrange, tandis que je ne pouvais encore une fois m'empêcher de rougir. Je respirais pleinement son odeur, la tête quasiment posé sur son torse. Il suffisait que je me mette sur la pointe des pieds et... Je me repris en main.

"Très spirituel Andreï. Très féminin aussi. Le mascara ça te connait ? "

Mais son visage était déjà trop près du mien, ses lèvres à quelques centimètres de ma bouche. Je défaillais intérieurement, restais tétanisé.

"Qu'est-ce que tu fais debout si tôt ?"

Son souffle lorsqu'il chuchota m'acheva. Volà, je le détestais aussi pour ça. Pour tout ça. Pour réussir à me faire taire, me faire rougir, me faire trembler comme il le faisait. Je te hais Andreï Ilia. Ma langue était sèche. Moi qui avait la répartie si facile, les mots aiguisés, j'étais perdu. Je le regardais, et me décidais tout de même à articuler quelques phrases.

"Mais je te l'ai dis. Je pensais à toi, et... A vrai dire, cela m'a tellement énervé que je suis venu me défouler ici. Mais on dirait bien que tu me suis."

Je lui aurais tiré la langue si, en dehors du fait que j'aurais eu l'air d'une gamine, je n'avais risqué de toucher ses lèvres de par cet infime mouvement. Pas que je le voulais. Non, non, surtout pas. Et si mon regard ne cessait de s'y poser, c'est simplement parce qu'il... Etait trop grand ? Je me contentais donc d'un sourire narquois, et d'un regard le défiant. Pas mal.

"A moins, bien sûr, que tu puisse te justifier autrement... Qu'as tu à dire pour ta défense ?"

Finalement, optant pour un compromis entre ma raison et mes envies, je me redressais et l'embrassais furtivement sur la joue, au coin des lèvres.

A moins, bien sûr, que tu puisse te justifier autrement... Qu'as tu à dire pour ta défense ?

Sur ces paroles elle m'embrassa furtivement sur le coin des lèvres, ce qui me fit sourire. Un geste légèrement enfantin, prouvant que je ne lui était pas indifférent. Tant mieux pour moi. Elle était une des seule filles du camp qui ne tombait pas facilement et c'était presque réjouissant de savoir que je réussissait a faire faiblir ses défenses.

Ava peux-tu, s'il te plaît, m'expliquer pourquoi je nierait la vérité ? Tu sais bien que j'adore te suivre pour ensuite te faire fondre avec de simple paroles

Elle avait totalement raison. Je la suivait, du matin au soir. Jamais un moment ne passait sans que je puisse la voir du coin de l'oeil. On pourrait me voir comme un genre de voyeur mais tout le monde ignorait mes véritables raisons. Je ne l'observes pas seulement parce qu'il tente de la séduire sans arrêt, mais aussi parce qu'il veut la protéger. C'est ce que personne savait. Le genre de petit côté tendre que je garde pour moi. Mon sourire s'étira encore plus à l'idée qu'Ava était une des ignorantes de mon secret. Tout le monde me croient si superficiel, il sont tous un peu naïf. Même s'il y a un fond de vérité dans tout cela.

Ava s'était écartée un peu et je fut dans l'obligation de la ramener vers moi avec ma main qui se tenait toujours sur sa taille. À cet instant une brillante idée germa dans ma tête. J'approchai mes lèvres de celle d'Ava jusqu'à ce que la distance soit inexistante. Je l'embrassa. Je fis ce qu'elle n'avait pas eu le courage de faire quelques minutes plus tôt. Je sentit la surprise dans son petit sursaut, mais elle me laissa faire. Je crois même qu'elle y pris elle-même un certain plaisir. Le baiser dura quelques secondes et j'y mis fin, je me reculai un peu pour lui murmurer quelques mots.

C'est ça que tu voulais faire, tout à l'heure ?

Je lui souris m ais ne lui laissa pas le temps de répondre, je replongeai dans l'eau, en espérant un peu qu'elle me suive.